C'est le 1er mai demain les enfants, et la journée n'a pas été terrible. Pour notre malheur j'ai osé faire une remarque à Maman.
"Est-ce que tu peux me ramener l'antimousse me demande -t-elle ? Par ce que si j'ai une heure je veux avoir le produit sous la main.
Ah bon parce que tu as une heure de libre ? "
Voilà ce que j'ai osé dire.
" quel est ce ton ironique, et ce regard méchant".
il n'y avait aucune ironie dans mes propos, juste un peu surpris de s'entendre dire que maman avait une heure de libre, alors qu'à longueur de journée ce ne sont que des "je n'ai pas le temps, je n'ai pas eu le temps, je suis speed, c'est full en ce moment etc etc etc....
Demain c'est le 1er mai les enfants et je n'ai pas le cœur à l'ouvrage, la soirée a été triste, je n'ai pas grand chose à dire et dès que je dis quelque chose mes propos sont raccourcis, déformés , exagérés.
Je n'ai plus envie de me battre, plus tard vous comprendrez , peut-être me comprendrez vous mieux. Se battre c'est d'abord et avant tout se battre contre soi même c'est à dire ne rien dire, tout accepter, tout encaisser même les pires bêtises, remarques et autres ironies.
Maman est trop forte pour moi, et plus le temps passe plus cela va être difficile pour moi.
Que faire ? Se rebeller ne pas accepter ce que je considère comme inacceptable cela veut dire la fin de notre famille, se taire et laisser faire c'est Ma fin, me renier; alors à quoi bon vivre. Comme l'a si bien dit Babett Lefilleul la vie doit -elle se compter en nombre d'année ou en intensité ? 38 ans c'est trop court mais 41 ans de souffrance, d'errance n'est ce pas déjà trop long ? Je me le demande.
C'était une belle soirée de chien !